Chevalerie et noblesse

Chevalerie et noblesse : un idéal qui s'est transformé

Contrairement à nombres d’idées reçues, la chevalerie et la noblesse sont deux mondes distincts. Tandis la noblesse actuelle est liée à la naissance, la chevalerie est affaire de services ou de mérite.

Même si par la suite ils le deviendront, aux XIe et XIIe siècles, les chevaliers ne sont pas nobles.

A cette époque, est noble celui qui est reconnu comme tel par son mode de vie, ses relations, sa richesse et son pouvoir. Peu à peu pourtant, la noblesse s’approprie l’héritage chevaleresque.

Par la suite, il devient difficile à quiconque n’appartenant pas à cette classe sociale de devenir chevalier.

L’idéal chevaleresque s’en trouve profondément transformé.

Être chevalier devient alors même un privilège accordé à certains nobles.

Faire quelqu’un Chevalier est un moyen de signaler sa bravoure et de récompenser ses services rendus à une institution en place.

La chevalerie prend un caractère honorifique qui n’est pas sans évoquer le rôle de la Légion d’honneur, celui de l’Ordre de Malte ou même du scoutisme qui reprend, lui aussi, nombre des principes de la chevalerie sans y mettre de conditions préalables.

La Fondation de l’Ordre des Chevaliers de Rondmons fait désormais partie de ces institutions reconnues officiellement. Elle a une structure qui lui a été donnée par son fondateur; elle reprend les termes de la chevalerie tout en se distinguant de la noblesse de naissance ou d’anciens régimes pour en faire une noblesse sociale (Titres Farges) .

Au cours des siècles, l’idéal chevaleresque s’est transformé. Il est vain de vouloir opposer un modèle à l’autre, si l’on prend soin de considérer qu’il s’agit bien de conceptions différentes de la chevalerie qui peuvent, en certains cas, s’enrichir.

La démocratie est une chance qui redonne un véritable sens à l’idéal chevaleresque.

« Nil Obstat »

veut dire rien n’empêche à quiconque de devenir Chevalier.